lundi 17 août 2015

Bibliographie



La domination musulmane en Espagne commença en 711 avec le débarquement du berbère Tarik, s'étendit rapidement grâce au prince omeyyade Abdar Rahman, qui fonda l'émirat de Cordoue (756) et culmina à la fin du Xe siècle. L'auteur dépeint les hauts faits et la civilisation des grands émirs qui consolidèrent, agrandirent le royaume et combattirent les royaumes chrétiens du nord de la péninsule. Il fait une large place au rôle de l'Espagne musulmane, toutes religions confondues, dans la transmission de la pensée et des oeuvres des écrivains, des philosophes et des mathématiciens de la Grèce antique, aux "intellectuels" d'Occident. Il dépeint l'essor de l'architecture dont l'influence se répandit dans toute la France centrale et la société hispano-musulmane. C'est la reprise de Tolède en 1085 qui fut la première grande étape de la "Reconquista". En 1270, l'Espagne musulmane se réduisit au petit royaume de Grenade qui subsista encore 222 ans, et dont la conquête par les Rois catholiques acheva l'unité de la péninsule.
 





Alors que l'Europe se débattait dans un Moyen Age de conflits et de blocages, le monde arabe était le théâtre d'une admirable civilisation fondée sur les échanges économiques, intellectuels et spirituels. Dans toutes les disciplines - mathématiques, astronomie, médecine, architecture, musique et poésie -, les Arabes multiplièrent les plus prodigieuses réalisations. Venant d'Italie, de Sicile, d'Espagne et autres territoires soumis à la domination ou à l'influence arabe, passant par l'entremise de grands princes, comme Frédéric II de Hohenstaufen ou par le canal de nombreux voyageurs (négociants, pèlerins, croisés, étudiants), les réalisations de cette prestigieuse civilisation ont peu à peu gagné l'Europe où elles jouèrent un rôle déterminant dans l'éclosion de la civilisation occidentale. Sigrid Hunke brosse un tableau saisissant de cette rencontre entre l'Orient et l'Occident. L'influence décisive de la civilisation arabe sur celle de l'Europe - influence trop souvent passée sous silence, sinon ouvertement contestée - est enfin mise en pleine lumière.









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 La Grande Mosquée de Cordoue, le palais de l'Alhambra surplombant Grenade, l'Alcazar de Séville aux patios ombragés témoignent de l'empreinte de la civilisation arabo-musulmane en Espagne. Pendant près de huit siècles - de 711, date de la conquête par les musulmans, à 1493, année de la fin de la Reconquista par les Rois Catholiques -, le sol ibérique, partagé entre Orient et Occident, fut à la croisée des cultures. Composé de récits, de chroniques et de poèmes traduits de l'arabe, de traités de géographie, de lettres et même de recettes de cuisine ; ce volume retrace l'histoire tumultueuse d'Al-Andalus, l'Espagne musulmane. On y découvrira les hauts faits de valeureux guerriers - Mûsâ et Târiq, les premiers conquérants ou le Cid, qui par ses exploits reprit Valence des mains des Maures -, mais aussi la vie du peuple andalou, et tous les chefs- d'oeuvre de la littérature d'alors, du Collier de la colombe d'Ihn Ifarm aux ouvrages d'Averroès, en passant par les zadjals, poèmes marqués par le mélange des langues. Faire revivre, par les textes, une civilisation devenue mythique : voilà le pari superbement relevé par Brigitte Foulon et Emmanuelle Tixier du Mesnil dans cette anthologie à nulle autre pareille.






 La Péninsule ibérique est la seule région d'Europe où chrétiens, musulmans et juifs aient vécu ensemble pendant des siècles. Cette longue coexistence a donné lieu à une civilisation originale. Elle est le fruit de la capacité des uns et des autres à assimiler des traditions différentes, à en faire la synthèse, et à les transmuer de telle façon qu’au delà des particularités, une même culture caractérise l’Espagne médiévale.






L'Espagne musulmane au Xe siècle d'Evariste Lévi-Provençal (1894-1956) a été publiée pour la première fois en 1932. La nouvelle édition de cet ouvrage constitue une heureuse initiative dont les chercheurs et les étudiants pourront se féliciter tant il demeure d'une étonnante actualité.
La dette de l'Europe envers l'Espagne musulmane est d'une importance sans égale. Les règnes des califes Abd al-Rahman III et Afakam II constituent l'époque la plus faste de l'histoire d'Al-Andalus. Ce foyer de haute culture fut un trésor inestimable pour l'Europe médiévale. Il lui rendit accessibles des outils culturels et scientifiques, comme le système positionnel des chiffres (les chiffres arabes), les fonctions mathématiques trigonométriques, et tant d'autres choses, parmi lesquelles de nombreuses traductions. E Lévi-Provençal étudie les institutions, la vie sociale et quotidienne d'Al-Andalus.





 Pendant près de huit siècles - de la conquête omeyyade en 711 à la chute de Grenade en 1492 -, la poésie arabe s'épanouit de façon admirable sur le sol andalou. Elle développe avec aisance son caractère propre ; ses poèmes en strophes, relevés par des termes dialectaux, invitent au chant. Il est aujourd'hui difficile de contester son influence sur l'art des troubadours. La poésie andalouse nous toucherait ainsi de la façon la plus directe. Ce volume rassemble l'essentiel des chants d'al-Andalus. Les voix de quarante poètes, hommes ou femmes, princes ou gens du peuple, courtisans ou soufis, sont convoquées ; les différents genres poétiques sont déclinés à travers leur diversité régionale et leur évolution. Chaque période littéraire est précédée d'un résumé historique, et chaque poète d'une notice biographique et critique. A côté de nombreuses odes classiques (qasida), le recueil propose à part égale des pièces lyriques en strophes (muwashsha et zajal), qui constituent la marque distinctive de la poésie andalouse. Une attention particulière a été donnée à la restitution des différents mètres et rimes.






 Dans l'Espagne médiévale, les musulmans, les juifs et les chrétiens ont su inventer la tolérance. La culture andalouse de cette période est celle des mélanges, une société prospère et riche de splendeurs, où dialoguent et circulent des idées, des textes, dans des langues elles-mêmes métissées. Avec érudition et une véritable écriture, Maria Rosa Menocal retrace l'histoire de l'Andalousie entre le VIIIe et le XVe siècle, à partir de "motifs" ou figures remarquables : poètes, troubadours ou philosophes, intellectuels, hommes de sciences et politiques ; le "joyau du monde" c'est aussi les palais, les bibliothèques ou les jardins, les mosquées et les synagogues. Le rayonnement de cette civilisation et les relations qu'elle développa avec l'Europe et le Bassin méditerranéen se trouvèrent stoppées par la montée de l'intolérance religieuse, l'avènement de la peste noire ; dans une violence extrême, les autodafés marquèrent la destruction des trésors d'al-Andalus. Ce récit nous invite à envisager l'histoire des influences intellectuelles européennes d'une autre façon, notamment les relations entre Orient et Occident. L'auteur montre que cette formidable période fait résolument partie de notre héritage culturel et sans doute de notre avenir, jusqu'à Paris, Alexandrie, Sarajevo... les contours du monde occidental se trouveraient ainsi redessinés.






 Les sept siècles de présence musulmane en Espagne, de 711 à 1492, ont permis l'émergence d'une civilisation dont témoignent la mosquée de Cordoue, l'Alhambra de Grenade ou encore la pensée d'Averroès. Cet apport majeur à la culture de l'Islam médiéval, constitue aussi une étape décisive de l'histoire de l'Occident.
Sans toutefois mythifier une Andalousie conviviale, celle du califat, où les trois religions monothéistes auraient vécu en harmonie, l'auteur met en scène l'histoire précise de cette Andalousie arabe. Il en retrace les conflits et les réalisations culturelles, proposant ainsi une synthèse de nos connaissances sur la civilisation andalouse.

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